Publié : 4 juin 2005

ILS34 Bâle-Mulhouse, un nouvel accès, de nouveaux problèmes

Les survols de la région de Schaffhouse ressemblent au scénario jurassien.

La vie actuelle suppose la mobilité. Prendre l’avion devient, pour beaucoup, synonyme de vacances ou de déplacements professionnels.

Forcément, ce trafic entraîne des nuisances. Comment y faire face ? Comment les diminuer ? Que peut-on ou devrait-on accepter ?

Comment se rendre compte de ce qui se passera sur le Jura ?



Pro Val Terbi, dès les premières informations sur l’ILS 34 a demandé des vols d’essai.

Ils sont paraît-il délicats, non pas à organiser, mais à juger. Quelques vols ne rendront pas compte de la situation réelle. Ils sont cependant des indicateurs précieux et les Jurassiens ont le droit de voir ce qui les attend.

Une autre manière de constater les effets de la nouvelle approche est d’aller voir des endroits témoins où les passages d’avions sont identiques à ceux qu’on nous prévoit.


Des endroits témoins aux alentours de Schaffhouse


Au retour d’une visite autour de Schaffhouse, en Suisse et en Allemagne, les idées concernant le survol du Jura dans la nouvelle approche ILS34 deviennent plus concrètes.

Les informations rapportées proviennent de quatre endroits surtout :

Trasadingen, Berghof, près de Hallau, à 520 m d’altitude

Kussaberg, au château situé au-dessus de Bechtersbohl, 638 m.

Kaiserstuhl

Schaffhouse


Impression générale


Oui, le bruit est ressenti différemment d’une personne à l’autre. Oui encore, il y a des agressions sonores plus fortes que celles du trafic aérien :

  • la tondeuse à gazon (surtout celle du voisin !)
  • tronçonneuses, motos et tracteurs
  • trafic routier, en particulier bus et camions
  • le petit avion de tourisme, surtout celui qui fait de l’acrobatie ...

Ces agressions sonores, même vives, sont cependant limitées dans le temps et il y a, le plus souvent, possibilité de s’entendre avec le producteur de décibels.

Dans le cas du trafic aérien, nous constatons que

  • le bruit est particulièrement désagréable quand on se trouve juste au-dessous des trajectoires et surtout,
  • la répétition des passages augmente la fatigue nerveuse.

Or, nous avons constaté durant les deux journées d’observation, des moments calmes, mais aussi le passage de véritables convois d’avions qui se suivent à la minute, provoquant chacun 30 secondes de ronflements et de sifflements.

Nous ressentons déjà des nuisances sonores du trafic aérien, provenant des décollages. Pourtant, les aéronefs sont très vite à haute altitude, entre 3000 et 5000 m, mais on les entend, et ils sont de plus en plus nombreux.

Quant au futur, les quatre lieux visités nous annoncent la couleur.

Trasadingen, Berghof, à 520 m. d’altitude, correspond aux villages du milieu du Val Terbi.

Le château de Kussaberg, à 638 m. montre ce qui attend le haut du Val Terbi.

Kaiserstuhl, situé plus bas, à 340 m, voit passer les avions à une altitude au sol qui ressemble à ce qui se passera sur les hauteurs jurassiennes, en particulier aux Franches-Montagnes.

Schaffhouse voit et entend le trafic à l’image de l’Ajoie, par exemple.