Une erreur s’est glissée dans le panneau installé par VTrando à la croisée des chemins conduisant au château.
Nous rétablissons les choses ci-après.
Le panneau indique que la maison de la famille Hugué était l’actuelle Banque cantonale, (en 2011), à l’angle de la place de la Liberté et de la rue du 23 juin.
En réalité, c’était la maison sise au n° 38 de la rue du 23 juin.
Merci à Daniel Girod de nous avoir fait remarquer l’erreur. Il nous envoie ces documents :
« Il acquit de nombreuses propriétés dans le Jura, dont le château de Raymontpierre, en 1623. À Delémont, il acquit en 1629 la maison de sa belle-famille, dite Maison Hugué, n° 38 de la Grand-Rue, puis en 1633 la maison voisine, dite Maison de Staal, n°36. Il fut reçu bourgeois de Delémont en 1652. À Soleure, il fut nommé banneret en 1652 et avoyer, donc chef du gouvernement, en 1653. Il mourut en 1657. »
RAIS, Jean-Louis, Delémont de rue en rue, de siècle en siècle, Porrentruy, société jurassienne d’émulation, 2001, p.79
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Un élève de Daniel Girod a pris les photos suivantes :
La lettre de noblesse fut donnée à Prague, alors résidence de Rodolphe II, le 9 novembre 1595. Elle parvint au noble seigneur Georges Hugué de Raymontpierre le 22 janvier 1597. Il est vraisemblable que les armoiries décrites plus haut étaient déjà celles de la famille Hugué bien avant cette date. Nous les trouvons en effet scellées dans le mur de la maison paternelle de Delémont, à côté de celles de Anne de Rosemont, mère de Georges. Or, le fait que Georges Hugué était devenu de Raymontpierre confirme notre supposition que les terres de Raimeux devaient être les plus importantes que possédaient les Hugué de Delémont. En outre, il est possible qu’au moment de la signature de la lettre de noblesse, la construction du petit château devait être fort avancée. Ainsi, par cet acte impérial, le petit manoir prenait une signification particulière et nous concevons facilement avec quelle fierté Georges Hugué y fit graver ses armoiries.
Nous les trouvons, avec la date de 1595, sur la cheminée monumentale de la salle des chevaliers. L’année suivante, on les sculpte avec le millésime 1596 sur le plein cintre du portail d’enceinte. Et finalement, en 1597, elles sont portées sur les pieds du fourneau à bancs du poille.
Chaque fois sont accolées aux armes de Georges, celles de sa femme Allison Nagel, d’or à un sapin arraché de sinople. (On ne peut affirmer avec certitude si Allison ajoutait alors à son nom, deux autres noms français. Nagel, Queloz, Kelloz, Faivre doivent ne former qu’une seule et même lamille. Allison Nagel - ainsi la nomme Jean-Jacques de Staal dans son livre d’heures (1er vol., page 138) - est née à Porrentruy en 1556.) Elle était vraisemblablement une des soeurs de Guillaume Queloz, maître-bourgeois de Porrentruy, que nous retrouvons en 1595 sous le nom de Wilhelm Nagel.
En cette même année 1570, Paul Hugué, père de Batt et Marx, meurt. Batt Hugué, au nom des hoirs de son père, doit au Prince, en cens foncières, 8 deniers pour la maison séant en la Grand’Rue.
Il semble toutefois que ce magnifique bâtiment, au cœur même de Delémont fut, par la suite, la demeure de Marx Hugué et de son épouse, Anne de Rosemont. Ce qui nous porte à le présumer, ce sont les armoiries de Marx et de sa femme, visibles aujourd’hui encore, maçonnées dans le mur donnant sur l’arrière-cour. Elles ont dû orner autrefois le plein-cintre d’un portail d’entrée.
La maison Hugué porte le No 38. La maison portant le No 36 est la maison de Staal avec les fameux murs « coupe-feu » sur le toit.
Pour en savoir plus et les références, voir La naissance de Raymontpierre, tiré de
Le Château de Raymontpierre
Par C. A. MÜLLER, à Bâle, 1942
Traduit par Jean Christe, instituteur à Courrendlin
Sources : Actes de la Société Jurassienne d’Émulation Années 1940 - 1941
P.131 - P.152
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