Publié : 27 juillet 2005

Jura : un avenir d’accueil d’habitat sacrifié

Des incidences sur les revenus des communes

Un pays vert, un Jura ouvert, un lieu où il fait bon vivre : tout le Jura pâtira de ce projet même si on laisse croire que quelques communes du Val Terbi seulement seront touchées.

Le plan d’extension de la zone de survol part de Porrentruy, Alle, Courgenay et traverse tout le Jura en direction de Balsthal. Les zones d’accès passent par l’Ajoie et les Franches-Montagnes. Les zones d’attente se trouvent au-dessus de la vallée de Delémont et de la Montagne de Moutier.

Un bon nombre de citoyens jurassiens ont choisi de vivre ici, malgré un temps journalier de déplacement parfois fort long, pour pouvoir bénéficier d’un cadre de vie choisi. Aujourd’hui déjà, la cadence des vols a augmenté. Leur altitude est plus élevée que ceux qu’on nous annonce et déjà, nous trouvons que c’est désagréable.

  • Comment le Gouvernement jurassien met-il en accord ses objectifs de développement du Jura en terme d’habitat et de tourisme avec les nombreux vols annoncés et avec le développement espéré de l’aéroport ?

Le Jura en général, est considéré comme une région à survoler sans souci. C’est la vision des centres sur les périphéries, parce que la densité de la population jurassienne est faible.

Ces régions périphériques sont pourtant indispensables à la vie des centres urbains. Ce sont des poumons, des espaces de ressourcement et des lieux privilégiés d’habitation.

Le projet constitue une atteinte grave à la richesse principale, l’habitat calme dans un pays vert.

  • À qui profite Euroairport ? Quelle est la proportion d’utilisation d’EuroAirport par les Jurassiens, par rapport à la fréquentation d’autres aéroports ?

Une majorité forte financièrement, impose les nuisances causées par ses besoins à une minorité déjà pénalisée par ses faibles ressources.

Le Val Terbi, région la plus menacée par le projet d’après la loi, est une zone d’habitation en constante progression depuis le début du 20e siècle. De nombreux pendulaires habitent cette région, à proximité du noeud de communications de Delémont.

  • Si les avions font fuir les habitants, ce seront ceux qui ont les moyens de le faire, donc ceux qui font vivre les finances communales. De plus, les efforts pour accueillir de nouveaux contribuables seront annihilés. Qui prendra en charge le financement des infrastructures nécessaires à la survie de nos communes ?
  • La valeur du parc immobilier et les investissements immobiliers vont subir le contrecoup du projet ILS34. Prévoit-on un dédommagement pour des collectivités ou des individus ?
  • Les trois types de taxes, utilisation des pistes, des infrastructures et nuisances génèrent des millions. Quelle sera la part jurassienne ?
  • L’aéroport fonctionne depuis de nombreuses années, le Gouvernement peut-il fournir un bilan précis des apports économiques directs au Jura ?