Publié : 27 juillet 2005

Sécurité avant tout ou priorité aux avantages financiers ?

Le principal argument avancé, forcément louable, est la sécurité. Celle des passagers sera augmentée d’un facteur 5 (étude anglaise de la Flight Safety Foundation), alors que celles des habitants des régions nouvellement survolées sera réduite d’un facteur 46.

Le projet échange une probabilité d’accident (déjà très faible) contre des atteintes bien réelles et permanentes à la santé des populations (atteintes dues au bruit et à la pollution de l’air). Dans les faits, c’est un déplacement du risque d’une population (les passagers) vers une autre (les habitants des régions nouvellement survolées), et non une augmentation réelle et globale de la sécurité.

  • Est-ce que les arguments financiers sont prioritaires par rapport aux arguments humains ?
  • Comment le Gouvernement pense-t-il assurer la sécurité de la population dont il est responsable, et qui l’a élu ?

L’argument économique est confirmé par les promoteurs du projet. Il est inacceptable qu’une augmentation des profits économiques de compagnies privées soient réalisés aux dépens de populations extérieures au projet. Cette augmentation de profits privés, entraînera une diminution des valeurs officielles et des valeurs locatives. Elle sera exigée par les propriétaires lésés et entraînera une perte proportionnelle des rentrées fiscales.

  • Quelle sera l’incidence sur les finances cantonales ? Le Gouvernement a-t-il engagé une étude ?