Vous êtes ici : Accueil > Communes du Val Terbi > Vermes > Vermes, son histoire et ses origines > Une hypothèse séduisante : St Paul de Vermes, inspirateur de (...)
Publié : 11 juin 2005

Quelle est l’origine de Vermes ?

Une hypothèse séduisante : St Paul de Vermes, inspirateur de Moutier-Grandval ?

Un renversement des scénarios historiques

Vermes a abrité un couvent, St Paul de Vermes, disparu avant l’An Mil. Ce couvent est souvent présenté comme une cella, une dépendance de l’abbaye de Moutier-Grandval.

Or voici que le Dr. Wulf Müller, éminent éthymologiste,rédacteur auprès du Glossaire des patois de la Suisse romande, apporte une hypothèse qui remet diamétralement cette croyance en doute.

M. Wulf Müller, dans la transcription de sa conférence donnée à Porrentruy dit ceci :


1.

 Habitats à noms celtiques

point 2, en page 7.

le site de Bienne a dû donner naissance à un établissement humain de bien bonne heure. Mais les seuls toponymes sûrement nés à date protohistorique sont Chaindon et Vermes, ce dernier, perdu dans l’arrière-pays du Val Terbi (Teurbi ?), attesté sous la forme Vertima dans un original de 866.

Il signifie le point le plus élevé, du celtique vertama : le plus haut. Rien ne prédestinait à première vue un endroit si retiré comme Vermes de porter une désignation celtique. On aurait plutôt cherché celle-ci dans le bassin même de Delémont ou alors en Ajoie, régions où, justement, il n’en existe pas. On peut de ce fait imaginer que le territoire jurassien a été bouleversé par des aménagements ultérieurs.

2.

 Lieu de l’implantation de l’abbaye (de Moutier-Grandval)

point 5.2, p.12

Souvenons-nous qu’à l’époque de la fondation de Grandval plusieurs institutions religieuses existaient déjà dans la région et que Moutier-Grandval a essayé de les récupérer plus tard. Ainsi, à côté de St Ursanne sur le Doubs, St Imier et surtout Vermes restent à mentionner, Vermes dont la situation géographique dans une vallée latérale de la Birse n’est pas sans rappeler celle de Grandval, à tel point qu’on pourrait croire à une inspiration, à un modèle qu’on a suivi.

W.Müller



Si cette hypothèse se vérifie, elle donne encore plus de poids à la version historique qui place Vermes au cœur du développement du Val Terbi.



Pour en savoir plus :


Wulf Müller, Siedlungsgeschichte und Ortsnamen in der Suisse Romande, à paraître.


à propos de Vertima 866 :

Theodor Schiffer, Die Urkunden Lothars I. und Lothars II, Berlin-Zurich 1966, p. 431.