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Publié : 29 décembre 2005

Curés de Vermes

Curés de Vermes

Primitivement, Vermes fut desservi par les moines de son couvent de St Paul, puis par ceux de Moutier, enfin l’évêque de Bâle ayant créé une paroisse à Vermes, il en eut la collature, malgré les réclamations du Chapitre de Moutier Grandval qui avait succédé au monastère bénédictin.

On ne connaît pas les noms des premiers curés de Vermes. Le Liber Marcarum, de 1444, cite un curé et un vicaire à Vermes qui payaient chacun 2 marcs. Le premier curé dont le nom nous est connu est celui qui se trouve témoin dans l’acte du Rôle des Colonges de Courchapoix. C’est :

1) Anthoine Pierre, chapelain de Moutier Grandval et curé de Vermes. Il s’intitule notaire public de l’autorité apostolique l’an du Seigneur 1516, le vendredi XXVI jour d’octobre (1).

2) Jehan Genyeulse. en 1554.

3) Messire Erard Epinette, d’abord curé de Rhor, au canton de Soleure, fut curé de Vermes en 1565. Il fut ensuite nommé à la cure de Delémont en 1598 et mourut en 1607.

4) Jean Mereiltat, est cité dans les archives de l’Evêché, comme curé de Vermes, en 1614

5) Pierre Grand Richard, de Porrentruy, cité comme curé de Vermes. Il avait comme vicaire, de 1626 à 1628. Jean Bindy, qui lui succéda

6) Jean Bindy, né à Rebeuvelier en 1598, fit ses études chez les Jésuites à Porrentruy. Ses études littéraires terminées, il embrassa la carrière militaire en France, fit la campagne de Hollande, puis retourna dans son pays et fit quatre années de théologie au séminaire de Porrentruy où il reçut la prêtrise en 1626.
Il fut nommé vicaire de Vermes avec l’obligation de desservir Corban. A la mort du curé Grand Richard, il fut nommé à Vermes de 1628 à 1662. C’est sous l’administration de ce curé, qu’après l’incendie de l’église et du village de Rebeuvelier par les Suédois, en 1636, que cette paroisse fut la desservance de la paroisse trop pénible, donna sa démission en 1662, tout en demeurant à Vermes où il mourut le 10 mai 1667. Il est enterré dans l’église paroissiale.

7) Léonard Monnerat, de Vermes, lui succéda en avril 1662 jusqu’en 1678.

8) Pierre Vernier Clémençon, administra la double paroissede Vermes-Rebeuvelier de 1678 à 1708. M. Joseph Bindy de Vermes administra la paroisse pendant la vacance.

9) Jos. Carré, de Develier, bachelier en théologie, fut nommé à Vermes en 1701 et y demeura jusqu’à sa mort arrivée le 16 mai 1713. Il fut enterré dans l’église, près de l’autel du St Rosaire. Il était jurat du Chapitre de Salignon.

10) Jean Joseph Fleury, fils de Pierre et de Anne Marie Madeleine Fleury, bourgeois d’Envelier de Vermes et d’Elays. Il fut curé de Vermes pendant 42 ans, de 30 juin 1713 à 1785. Le registre des décès de Vermes relate qu’il fut un pasteur très diligent, d’une grande piété et aimé de tous. M. Fleury rebâtit l’église de Vermes, fit l’acquisition de deux cloches neuves. Il obtint du custode du Chapitre de Soleure, Philippe de Staal, seigneur du château du Raimeux, une relique insigne des martyrs St- Urs et St Victor. Ce reliquaire se trouve encore dans l’église de Vermes. Son authenticité fut reconnue par Mgr Haus, évêque de Messala, suffragant de Bâle, le 14 mars 1743. Le curé Fleury fit bâtir une chapelle à Envelier que desservit son neveu, à titre de vicaire, M. Urs Joseph Fleury, en 1734. M. Fleury eut un autre vicaire à Vermes, M. Henri Joseph Fleury, qui administra la paroisse après la mort du vénérable curé. M. Fleury était jurat ou assesseur du Chapitre de Salignon. Ses obsèques eurent lieu le 22 mai avec une grande solennité. Une foule immense était accourue de tous les villages de la Vallée, ainsi qu’un très grand nombre de prêtres. Il fut enterré dans le ch ?ur, sous la lampe du St-Sacrement où une pierre qui recouvre sa tombe vénérée se voit encore aujourd’hui.

11) Jean Baptiste Triponé des Franches-Montagnes, nommé à Vermes par l’évêque de Bâle, collateur, le 12 août 1755. M Triponé était docteur en théologie et en droit canonique, Ce fut lui qui rebâtit la cure actuelle de Vermes et fit ériger dans son église la Confrérie du St-Rosaire, par la bulle du pape Clément XIII, du 17 juillet 1759. Il mourut en 1772, âgé de 51 ans. Il est aussi enterré dans le ch ?ur de l’église. Aussitôt après sa mort la paroisse de Rebeuvelier fut de nouveau séparée de celle de Vermes par décret du prince-évêque de Bâle, Simon de Montjoie.

12) Joseph Servais Maître, d’Epauvillers, fut nommé à Vermes le 12 octobre 1772, jusqu’au 1er août 1775. M. Maître fit ses études théologiques au collège germanique à Rome, de 1759 à 1763. Après la suppression de l’Ordre des Jésuites, M. Maître fut nommé sous directeur du séminaire de Porrentruy, 1er novembre 1773, tout en conservant la cure de Vermes qu’il faisait administrer par un vicaire, M. Pierre Ignace Aubry. Un an après, le prince évêque, reconnaissant ses talents et ses capacités, le nomma conseiller à la Cour et en 1775 il fut déchargé de sa cure de Vermes. Après la Révolution, il fut nommé à Saignelégier. Il gouverna cette paroisse jusqu’à sa mort arrivée en 1812.

13) Adam Joseph, bourgeois de Saucy, curé de Vermes du 1er aoùt 1775 au 31 mai 1781. Il fut ensuite nommé chapelain de l’autel St-Henri, dans l’église de St-Marcel à Delémont. Il mourut à la Racine, le 15 août 1812. âgé de 76 ans.

14) Fidèle Démange, de Porrentruy. Il étudia à Rome au collège germanique, reçut le grade de docteur en théologie. Le pape le nomma protonotaire apostolique. Il fut curé de Vermes de 1781 à 1791. Trouvant la desserte de la paroisse par trop pénible, il demanda et obtint la cure de Courfaivre où il mourut le 20 janvier 1823.

15) François lgnace, Meinrad Joseph Xavier Romuald Périnat, de Courrendlin, né le 7 février 1760. Il occupa la place de professeur au collège de Porrentruy, durant 6 ans. Curé à Vermes de 1791 à 1806. C’était un prêtre remarquable par sa science et son bon jugement. Il rendit des services immenses aux populations des environs aux temps néfastes de la Révolution. Il n’abandonna pas sa paroisse aux temps de la Terreur. Il se cachait dans les fermes, dans des maisons où il trouvait des retraites sûres sous la garde vigilante de ses bons paroissiens. Au retour de la paix il demanda un poste moins pénible et fut nommé à la cure de Brislach, laissant à Vermes des souvenirs inaltérables. Ce fut M. Périnat qui acheta, en 1792, pour 250 livres bâloises, les 6 grands chandeliers et le crucifix en cuivre argenté qui décorent encore aujourd’hui le maître autel de l’église de Vermes. Le Père Bernard Greppin, religieux de Bellelay, administra la cure de Vermes pendant la vacance qui dura une année.

16) François Conrad Joseph Koetchet, bourgeois de Delémont, fut nommé à Vermes le 16 avril 1807. Il occupa ce poste pendant 19 ans, puis en 1826 il se retira à Delémont où il est mort quelques années après.

17) Pierre Joseph Kottelat, né à Mervelier le 28 mars 1795. Il fut ordonné prêtre le 26 septembre 1820 et nommé à Vermes le 7 décembre 1825 et y demeura jusqu’en 1871, où il est mort le 9 avril, après avoir gouverné sa paroisse pendant 45 ans. Il fut enterré dans l’église de sa paroisse. Il fit l’acquisition de deux nouvelles cloches qui furent bénites en 1856, par M. Friat, curé doyen de Delémont. M. Kottelat procura à ses paroissiens les bienfaits de deux missions en 1868 et 1869 prêchées, par les Pères Rédemptoristes, Fleury et Masson. Pendant les dernières années de sa vieillesse, M. Kottelat avait pour vicaire M. l’abbé Joseph Bindy qui lui succéda.

18) M. Charles Louis Joseph Bindy, né à Vermes le 23 janvier 1838. Fait sa théologie à Insprück et à Soleure où il a été ordonné prêtre le 19 juillet 1863. Vicaire de M. Kottelat, curé de Vermes auquel il succéda en 1871 et y gouverna cette paroisse la plus étendue du Jura pendant 35 ans. A cause de son âge il obtint une pension de retraite de l’Etat de Berne et se retira à Courchapoix qu’il administre comme curé. Ses confrères l’ont nommé vice-doyen du chapitre rural de St Germain.

19) M. Alfrède Chappuis, étudia à Moutier, à Langres, vicaire à Beurnevésin, puis à Porrentruy, curé à Buix, enfin à Vermes.

(1) Trouillat V p. 327


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